Depuis ma Maternelle à Nazareth ( DaLat ) et ensuite mes premières classes à cette charmante petite Ecole des Faure, dés Décembre, 2 fois par semaine ce sont les mêmes airs que les élèves chantaient en cœur et avec joie, les plus ou moins tristes ou gaies chansons se rapportant à cette période de Noël : Mon Beau Sapin / Vive le Vent d’Hiver / Colchiques dans les Près / Etc Le ressenti de la mélancolique saison des pluies à NhaTrang se substituait au ‘‘ Froid ’’ de l’Hiver dans les textes. D’une année sur l’autre, et surtout d’une maitresse à une autre, fort heureusement ces mêmes chansons étaient chantées différemment en groupes mixtes ou séparés. Indéniablement, c’est le style polyphonique qui sublime tout, harmonieusement. Mais lorsqu’on voulait que je chante une partition en solo, je devenais atone comme lors de ma première prestation manquée ( à 4 ans ) sur la scène de l’Opéra de Hanoi. Vexée, croyant à un Refus de ma part, pour me punir et/ou m’humilier, la maitresse m’a mis en Cours de Couture avec les filles qui ne participaient pas au Cours de Chant ( à cause vraisemblablement de leur accent en français ). Sans complexe, c’est ainsi que j’ai appris à coudre et à tricoter, pendant un temps seulement, car étant le seul garçon dans cette classe, j’étais devenu le chouchou des JF de ce cours bien utile au demeurant. Mais on a vite retiré le Coq de la cour des poulettes ! ( Si j’ose m’exprimer ainsi ) Vers cette période de l’année, on avait trop souvent des histoires vraiment tristes pour lire et apprendre le français. A croire qu'on se complait dans la Tristesse ( et/ou le Malheur ) qu'on retrouve aussi dans les poèmes et chansons ; Et ce, dans le Monde entier. Outre l’histoire du jeune Rémi ( dans Sans Famille de Hector Malot ) ou de la petite Cosette ( dans Les Misérables de Victor Hugo ) je n’ai pas oublié l'histoire d'un Ourson blanc du cercle polaire, qui accompagnait le Père Noël dans sa longue nuit glaciale pour l’aider à distribuer les cadeaux amoncelés dans son grand traineau. Lorsque le traineau était vide à l’aube, sur la voie céleste du retour, ils purent distinguer une vieille petite maison isolée à l'orée d'un bois. En y pénétrant silencieusement, ils virent un garçonnet encore endormi, avec ses sabots vides devant la cheminée sans feu. Faute de cadeau à lui offrir, l'ourson fit ses adieux au Père Noel et, se blottissant doucement contre le petit garçon, il se transforma en une grosse douce peluche. ChrisTian PHILIPONET |
© cfnt, Collège Français de Nha Trang