Institution Bá-Ninh à NHT



Quelques années après avoir rendu l'emplacement du premier Hôtel Nautique, des Frères Vietnamiens ont occupé cette propriété en créant avec l'arrière du terrain vague, un bâtiment pour l'enseignement secondaire avec des classes en français et/ou en vietnamien.

En guise de Dortoir, les Frères avaient gardé l'ancien bâtiment vers la mer.

Sur le passé de ces lieux où j'ai vécu 2 ans, il m'arrivait de fixer un endroit où un arbre, perdu dans mes pensées mais pas dans mes souvenirs qui me paraissaient si lointain et pourtant si proche de moi.

Bref, je ne regrettais pas de revenir dans l'établissement des FAURE où j'ai passé mes 4 plus belles années d'écolier.

A Bà-Ninh, en 1958, en classe de 3e, j'étais parmi les 15 éléves qui ont obtenu le BEPC.

Parmi les Frères enseignants, un jovial Directeur qui aimait faire des jeux de mots en français.

Rien d'étonnant que ce bon vivant, francophone, s'est défroqué quelques années plus tard en épousant une pharmacienne à Saigon.

Quand j'avais cours avec lui en début d'après-midi, je pouvais (re)venir en classe avec mon short de bain tout mouillé, après avoir batifolé en mer, devant l'ancien Hôtel Nautique, avec Rickie STEVIA.

Cette belle blonde au look d'Ester Williams, en plus petite taille, était mon amoureuse depuis que ses parents (civils) avaient pris la demi-pension à la réouverture de l'autre Hôtel Nautique dès notre retour à NhaTrang en quittant Nouméa.

Pour s'éloigner de la surveillance de ses parents, on avait donc RDV à cet endroit, en plein cagnard mais dans l'eau jusqu'au coup ; Richie portait toujours un maillot d'une seule pièce par précaution …

En déménageant près du terrain d'aviation, on s'est (hélas) éloigné l'un de l'autre, petit à petit.


A Ba-Ninh, pendant les récréations, on jouait tous au Basket ou au Volley-Ball.

Comme mon ami BA nous étions meilleurs au Basket où du milieu du terrain je pouvais mettre une balle sur 3 directement dans le panier.

Au Basket, annuellement Ba-Ninh défiait une équipe de Chinois sur leur terrain dans leur Ecole.

Ils avaient beaucoup de supportrices, des attirantes JF en robes plissées noires et socquettes blanches.

Cette diaspora Chinoise est un vrai monde à part, très difficile de s'y introduire.

BA, de cette origine, aurait pu m'aider mais il ne faisait même pas l'effort de faire la connaissance d'une belle JF chinoise qui (re)passait très souvent devant chez lui, une maison ouverte sur la rue, en face de l'ancien Marché.


Jupe fendue ou Ao Dai, entre " Tigresse de Cholon " et " Chatte Saigonnaise ", le choix n'était possible qu'en étant à la capitale du Sud Viêt Nam.


ChrisChanh



© cfnt, Collège Français de NhaTrang