La mode hippie déferle sur notre Collège quand j’entre en Seconde. Les garçons laissent pousser leurs cheveux, les filles arborent leurs pat’ d’éph et leurs minijupes. Lesquelles ont conquis les jambes de presque toutes les filles, qu’elles soient filiformes ou arquées, rachitiques ou dodues.
Ne pouvant lutter contre cette vague hippie vestimentaire, M. Mariadassou, le successeur de M. Sandjivi, ajoute une nouvelle clause dans le règlement intérieur : « …la robe ne peut pas dépasser 10 cm au dessus du genou… ». Au grand dam des « longues perches » qui crient à l’injustice :
- 10 cm représentent la moitié de la cuisse d’une fille d’1m40, alors que pour nous, ce ne sont qu’une infime partie de la nôtre. A quoi ça sert de nous mettre en minijupe alors ? Pourquoi ne pas nous obliger d’enfiler une robe de religieuse, tant qu’il y est ?
L’une d’elles, bonne élève et d’ordinaire chouchou de M. Mariadassou, se fait sermonner le jour où elle rapporte le Carnet d’appel dans son bureau. (Rappelons que seuls les bons élèves ont ce privilège). Après un « Entrez », son regard se fixe immédiatement sur les cuisses de la « perche », à moitié cachées par le Carnet. Il fulmine :
- Mais, regardez moi cette tenue, vous, qui travaillez si bien en classe. On n’est pas aux Folies Bergères ici.
Puis, se tournant vers une autre élève présente à ce moment là :
- Tenez, regardez votre copine. Prenez exemple sur elle…
une fille studieuse, sage, vêtue d’un chemisier bleu clair à col Claudine, aux manches courtes légèrement bouffantes et d’une jupe plissée bleue foncée.
La même année, nous troquons nos vélos contre des scooters, des Honda, Suzuki… importés du Japon, des mini Vespa et Lambretta importées d’Italie.
Cô Trâm, jeune licenciée de la Faculté des Lettres et ayant effectué sa scolarité au lycée Yersin de Dalat, atterrit dans notre classe cette année là comme professeur de vietnamien. Petite, ronde, son visage « giclant encore du lait au moindre pincement » (mặt búng ra sữa), dénué de toute trace de maquillage, ses lunettes à monture noire et épaisse, ses robes classiques, lui donnent l’allure d’une petite fille sage. Quand quelques unes de ses élèves se maquillent et sont déjà très « glamour ». Un jour, elle s’attarde dans la cour alors que la sonnerie a déjà retenti. M. Larguier, notre professeur d’Histoire&Géo, l’apostrophe :
- « Hep, vous là-bas, en rang, s’il vous plaît ».
Nous considérant comme des étudiants, elle nous octroie une liberté et une responsabilité jusqu’alors méconnues. La liberté est visible, certes. La responsabilité demeure mitigée, voire inexistante. Pendant ses cours, cinq ou six élèves se mettent au premier rang pour pouvoir l’écouter, au milieu d’un vacarme général. Vacarme qui s’arrête dès qu’elle fronce légèrement ses sourcils : « Sụyt, mấy em ồn quá » (Chut, vous faites trop de bruit… ), pour reprendre crescendo.
Pourtant nous l’aimons tous, y compris les « cancres » joyeux qui, quelques dizaines d’années plus tard, m’expriment leurs remords.
Kiêt, dont le côté bavard, rieur et inventif a été encouragé par mon hilarité facile, a quand même appris à faire des poèmes grâce à elle. Un jour, à l’approche du Tết, profitant de la pause récré, il monte sur l’estrade devant nous et déclare :
- Moi aussi, je sais faire des rimes. Regardez.
Puis, nous tournant le dos, il gribouille sur le tableau :
Le printemps arrive en même temps que le Têt
Il faut bien profiter de la fête
Le temps passe aussi vite que le train
Quand je vois ces bons plats, j’ai faim
nous dévoilant, ce jour là, son âme poétique jusqu’alors dissimulée…
Le même Kiêt qui, trois jours plus tard, fait trembler tout l’établissement et voler en éclats les tuyaux des toilettes, après y avoir inséré un énorme pétard.
Dans notre établissement, les deux séries A et B coexistent depuis la Onzième, pour se fondre en une seule, en Première et Terminale. Ce parallélisme favorise notre esprit compétitif, encouragé par nos professeurs qui entretiennent malicieusement cette rivalité.
Face aux élèves de la série A, ils louent le travail et l’intelligence de leurs adversaires, puis « retournent leur veste » dès qu’ils se retrouvent avec la série B. La majorité d’entre nous restent fidèles à leur série durant toute leur scolarité. Sauf quelques « traîtres » qui passent dans le « camp ennemi ». Kiên, le seul « agent double » que je connaisse, slalomme entre ces deux eaux, à en perdre son Latin.
Lors d’une garden-party en 2010, il ne se rappelle plus s’il a fait la Seconde A ou B. Grand dilemme qu’il n’arrive toujours pas à résoudre.
C’est aussi à partir de la Seconde que nous voyons débarquer des jeunes enseignants venus effectuer leur service militaire.
Ainsi, grâce à M. Micciollo, professeur de français, main gauche enfoncée dans sa ceinture derrière son dos pour se donner une contenance, charmant dans sa chemise noire cintrée et son pantalon noir, je me rends compte, à quinze ans, de ma jeunesse éphémère dans « Mignonne allons voir si la rose… ».
A quinze ans, je commence à rêver…à l’ombre des filaos.
Une fête est organisée à la fin de cette année là. Chaque classe présente son spectacle dont les meilleurs seront récompensés.
Alors que Thuân (Seconde A), dans sa robe jaune à grosses fleurs blanches et noires, chante : « Tous les garçons et les filles », Phương (Seconde B), dans sa tunique en soie lamée, déclare « Yêu ai yêu cả một đời » (Quand on aime, c'est pour la vie).
Thơ, au beau milieu de ses lamentations : « Love me, please, love me », porte une main sur son œil droit pour ne plus le quitter : à force de battements de faux cils, ceux du côté droit se détachent et pendent piteusement, cachant la moitié de son oeil.
Les filles de la Seconde B arborent leur tunique blanche et leur chapeau conique dans la « Danse des chapeaux coniques » (Múa nón), mise en scène par la sœur de Vân.
Notre classe, la Seconde A, présente la danse folklorique normande, danse que la sœur de Thuân nous a fait répéter tous les samedi après-midi. Habillés en costumes traditionnels normands cousus par Hồng, nous dansons pieds nus, en couple et en rond. Un petit magnétophone diffuse la musique, qui, brusquement, s’arrête. Perplexe, la ronde hésite, quelques danseurs s’immobilisent, d’autres continuent à dansoter…La farandole se transforme alors en une sarabande désordonnée.
A la fin du spectacle, la récompense est attribuée évidemment à la « Danse des chapeaux coniques ».
Nous crions à l’injustice, nous pointons du doigt nos rivaux qui, d’après nous, ont commandité cet accident afin de rafler ce prix glorieux.
La Seconde B clame son innocence, et continue à la clamer, même aujourd’hui.
***
L’année de ma Première, les parties Nord (rue Bá Đa Lộc) et Ouest (Trần Hưng Đạo) de l’établissement sont rétrocédées à l’enseignement vietnamien, à la suite de la fermeture progressive des classes primaires. La nouvelle entrée se situe dorénavant rue Nguyễn tri Phương, une rue parallèle à l’ancienne rue Bá Đa Lộc.
Tel un chrysalide qui défroisse ses ailes délicatement, plis par plis, pour se métamorphoser en un papillon splendide, Di, mon ami d’enfance depuis l’âge de 6 ans, après avoir hiberné pendant 10 ans sur notre banc d’école, se réveille progressivement, pour nous révéler enfin son génie en Mathématiques, quand nous arrivons en classe de Première.
A l’opposé, moi, qui étais, jusqu’alors, toujours parmi les cinq premiers au classement général, je commence à nager dans les eaux ténébreuses de cette science. A l’instar de D. Pennac dans « Chagrin d’école », je me retrouve dans un « état de sidération mathématique », de « paralysie mentale » dont je ne sors qu’en entendant la sonnerie retentir. Combien de fois ai-je regardé avec envie Di, à la fin du cours, s’approcher de M. Deplante, notre professeur de Mathématiques, et les ai-je admirés blanchissant de concert le tableau de formules, de démonstrations ésotériques… avec passion et bonheur. Moi, qui, après maints labeurs désespérés, n’arrive à récolter que des « Elève travailleuse, aurait pu faire beaucoup mieux », voire « Elève appliquée mais qui reste faible ».
Une semaine avant Noël, nous accueillons un nouvel enseignant, M. Egensperger, - surnommé « Soleil Rouge » à cause de ses chemises oranges et éclatantes sous le soleil ardent de Nhatrang -, qui, fraîchement débarqué de son Alsace natale, remplace notre professeur de français intérimaire tant adoré, M. Célérier.
Afin de nous amadouer, il nous apprend à chanter, accompagné de sa guitare, des morceaux jusqu’alors inconnus de notre répertoire, « Un petit coin de parapluie », « Heureux celui qui meurt d’aimer », « Non je ne suis jamais seul Avec ma solitude »….
Notamment « Fais du feu dans la cheminée » que nous éprouvons un immense plaisir communautaire à brailler la veille des vacances de Noël.
Chanson que je connais toujours par cœur, des dizaines d’années après, mais dont je cherche éperdument le titre pour pouvoir la réécouter (c’était l’ère d’avant Google).
Jusqu’au jour où, lors d’un de mes déplacements professionnels, dans un restaurant, je tombe sur un musicien itinérant qui chante cet air.
Transportée à des années lumière, je reviens dans cette classe où je nous revoie, Oanh, Vân, Đức, Huệ, Hùng, Chương…, sur nos bancs d’école, en train de crier à tue-tête, vidant tout l’air de nos poumons :
Fais du feu dans la cheminée
Je reviens chez nous
S’il fait du soleil à Paris
Il en fait partout
Fais du feu dans la cheminée
Je reviens chez moi
Et si l’hiver est trop buté
On hibernera…
***
En Terminale, nous ne sommes plus que 10 filles et 6 garçons. L’objectif étant la réussite au Bac, nous mettons de côté nos rêveries, notre « Petit coin de paradis… », notre « Solitude… », pour bachoter.
La Section Sciences Naturelles, la seule enseignée dans notre établissement, requiert bien plus de travail de mémoire que d’autres options. Nous veillons tard la nuit, le lendemain nous arrivons à l’école les yeux cernés.
Un matin, nous avons une interrogation écrite en Biologie. Un peu paniqué, Khôi nous confie : « Hier soir, j’avais trop sommeil devant ce chapitre sur la génétique. J’ai projeté une puissante lumière dans mes yeux pour m’empêcher de dormir. Mais j’ai été tellement ébloui que j’ai fermé les yeux…jusqu’à ce matin ! ».
Nous baillons un peu dans la journée par manque de sommeil. Mais la « palme » revient à notre prof d’Anglais qui ponctue toutes ses deux phrases d’un baillement systématique. Qui se répand dans la classe comme une traînée de poudre : je baille, tu bailles, il baille… à se décrocher la mâchoire.
Cette année là, de nouveaux coopérants arrivent pour remplacer ceux dont le contrat a pris fin. Parmi eux, figure M. Daniel Vielle, notre prof de Maths, accompagné de son épouse.
Leurs cheveux dorés et bouclés, la douceur de leur visage et la candeur de leur sourire me font penser à deux anges. Lui serait venu me sortir des ténèbres mathématiques. Hélas, la magie de l’Ange Daniel n’agit pas sur mon hébétude chronique.
Au même moment, un jeune prof de Physique débarque dans notre classe.
Petit, mince, la peau diaphane, il rougit facilement, ne lève pas la voix, ni ne nous regarde dans les yeux. Hoche sa tête, agite ses bras et ses mains, remplaçant ses paroles par ses gestes. Distribue largement les punitions. Ne tolère aucun retard, ne serait ce que de 2 minutes. Seule exception : sa chouchou, une élève brillante, sérieuse, disciplinée.
Un jour, elle arrive en retard. Il entre en classe, embrasse rapidement l’assemblée du regard, note au passage cette absence inhabituelle, poireaute un bon moment, guette le portail d’entrée du coin de l’oeil, émet un soupir, fait semblant de réfléchir, puis ouvre enfin le Carnet d’appel quand les bruits des pas de la retardataire s’approchent.
Inspirées par la scène, Phương, Hoa et Thủy élaborent ensemble un quatrain pour taquiner notre « chouchou », même si nous savons qu’elle ne doit ce titre qu’à son sérieux et son intelligence.
Hoa commence, mimant un poème de Hồ Dzếnh :
Em cứ hẹn nhưng em đừng đến trễ
Để lòng buồn anh mở sổ xem tên
Phương continue :
Kiếm tên em mà nước mắt chan hòa
Thủy conclut :
Kìa em đến, lòng anh như mở hội
puis traduit son dernier vers, en ajoutant les accents vietnamiens :
Là tu viểng (viens), mông cưa (mon cœur) phe (fait) tốc tốc
Traduction :
Ne viens pas, ma Juliette
Malgré tes promesses vaines
Mon carnet d’appel, je feuillette
L’âme en peine.
Larmes ruisselantes, ton nom, je parcours
Te voilà, enfin, mon amour
Mon p’tit cœur s’éveille au Grand Jour.
Depuis la Seconde, chaque Noël, nous organisons une fête à laquelle Directeur, Surveillant général et enseignants sont invités.
Cette année là, un dîner est organisé chez Thuận. En fin de soirée, nous prenons congé avant le couvre feu de minuit. Les quatre derniers à partir - trois filles et un garçon répartis sur deux scooters - sont escortés par nos professeurs.
Arrivés au rond point à côté de l’Eglise du Mont (Nhà thờ Núi), ils sont arrêtés par des policiers pour « Non respect du couvre feu », alors qu’il n’est pas encore minuit. Grâce à leur passeport français, nos professeurs sont vite relâchés. Les quatre jeunes sont conduits à un poste de police à proximité.
Comme le téléphone est rare, les professeurs se rendent chez les parents de chaque « détenu » pour les informer des nouvelles.
Vingt minutes plus tard, la surprise des policiers est à son comble quand ils voient revenir nos professeurs, accompagnés de la fille du Directeur, une jeune de notre âge, blonde, aux yeux marrons, qui leur parle un vietnamien populaire et argotique.
Puis, ensemble, prof et élèves font une mémorable veillée de Noël au poste de police, avant d’être libérés à la fin du couvre feu.
Après le Bac, nous nous éparpillons dans des universités différentes, Nha Trang, Đà Lạt, Sàigòn, Paris, Lille, Cologne, Milan, Rome, New York…
Puis, après les évènements de 1975, nous sommes disséminés un peu partout, à Toronto, Los Angeles, Bruxelles, Cologne, Francfort, Lausanne, Rome, Lille, Paris, Saigon, Nha Trang…
Ces trois dernières années, à chaque début d’automne, je reçois un mail de Thuận dont le contenu reste le même :
« …Colchiques dans les prés
Fleurissent, fleurissent
Colchiques dans les prés
C’est la fin de l’été… »
Puis, dans l’heure qui suit, une réponse de Hoa qui demeure aussi inchangé :
« …Les feuilles d’automne
Emportées par le vent
En rondes monotones
Tombent en tourbillonnant… »
Et voici l’extrait d’une de ses correspondances :
« …cette complainte que M. Jehn jouait avec sa flûte me revient toujours à chaque automne... J’étais en Huitième ou Neuvième. Un soir d’automne, il pleuvait. La mélodie s’échappait de sa classe située à côté du bureau de M. Sandjivi et parvenait jusqu’à nous. Elle flottait dans l’air, mélangée au doux bruissement de la pluie, à la nuit qui commençait à tomber, au brouillard qui enveloppait le paysage…Ô que c’était merveilleux… »
Pourquoi depuis trois ans Thuận et Hoa m’évoquent-elles toujours la même chanson quand arrive l’automne ? Parce que nous arrivons à l’âge des souvenirs ? Parce que nous sommes déjà à l’automne de notre vie?
Mars 2011
Ondine
Références musicales:
Un p'tit coin de paradis
Heureux celui qui meurt d’aimer
Ma solitude
Je reviens chez nous
Colchiques dans les prés
Parmi les événements tragiques, n’oublions pas le crash du vol 706 d’Air Viêt Nam, un Boeing 727-121C assurant la liaison Ðà Nẵng – Sài Gòn, survenu le 15 Septembre 1974 près de la base aérienne de Phan Rang avec 75 personnes à bord. Nguyễn Thành Lịch était le commandant de bord.
L'avion a été détourné par Lê Đức Tân, un ranger de l'armée sud vietnamienne récemment dégradé au titre de lieutenant, tenu responsable du vol de 2 camions à Ðà Nẵng, qui a réussi à passer les contrôles. Après le décollage de Ðà Nẵng pour Sài Gòn, il voulait détourner le vol vers Hà Nội au Nord Việt Nam avec deux grenades en main. Pour des raisons inconnues, le pilote a fait une approche vers la base aérienne de Phan Rang et a raté son atterrissage. Puis l'avion fait un virage à gauche et le pilote perd le contôle de l'appareil. Peu après, l'avion s'écrase au sol d'une altitude de 1000 pieds (300 m), tuant les 75 personnes à bord. On ne connait toujours pas la cause exacte, il semblerait que le pirate était à l'origine du crash suite au refus du pilote à sa demande de détourner l'avion.
Michel
Un Boeing 727 d'Air Vietnam, similaire à l'avion impliqué dans l'incident
En parcourant aléatoirement les récits des élèves de l'établissement des Faure, rares sont donc ceux et celles qui, comme Ondine, ont passé toutes leurs études au CFNT.
Bien que Ondine ne mentionne pas l'année de son entrée, on peut deviner une date lors de certains événements dans ses récits.
A-t-elle connu en classe les derniers enfants SEGUY ( Hotel Nautique ) et/ou ceux des PIETRI ( leur père était un représentant des tabacs MiC ) ?
Jacqueline SEGUY était parmi les copines de classe de Luc Ha PASQUIER au temps où elles étaient élèves.
Moi-même, je suis revenu dans cette Ecole devenue un Collège pour passer uniquement l'examen du Brevet en 1958 alors que mes parents m'avait inscrit en 3ème à l'institution Ba-Ninh qui était sur le premier emplacement de l'hôtel Nautique à l'angle de Duy Tan et de la petite rue qui mène vers la villa des Faure, où bien des années plus tard une nouvelle entrée du Collège ou Lycée a été ouverte.
Quant aux Badamiers, devenus énormes, ils ont été plantés en 1948 dans la première Cour par chaque classe symboliquement . " Le mien " est celui qui est vers le Préau près de la jeune haie de Filaos qui séparait la première cour d'un petit terrain sablonneux impraticable pour faire du sport. Nos exercices physiques était de jouer aux " Gendarmes & Voleurs " dans la cour des badamiers et gare à celui qui abimerait une feuille, car Mme Faure ne badinait pas.
Comme Ondine l'affirme, des faits au même endroit et dans la même période sont perçus différemment par chacun d'entre nous.
As time goes by
ChrisTian PHILIPONET
Septembre 2017
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