Le tour du monde en cyclo pousse



Le Cyclo pousse, Xích lô : Une figure tellement familière au Viet Nam que ça devient une mascotte, un emblème pour certains, tel est le cas de cet hôtel à Hà Nôi, le « Golden Cyclo Hotel » qui a fait fabriquer un magnifique cyclo, en cuivre tout étincelant. Un vrai bijou.


 


USA : A l’approche du Nouvel An du Singe, le Têt 2016, un vol de cyclo pousse a été signalé à la police californienne. On recherchait un cyclo neuf d’une valeur de $ 2,000, fabriqué sur commande au Viet Nam pour l’exposer pendant les festivités du Nouvel An (Little Saigon). Selon la police de San Diego, cet objet a une valeur inestimable, au point de vue culturelle et artistique. Une récompense de $1,000 a été promise pour toute information concernant ce vol.


Le cyclo pousse a, depuis toujours, participé activement à la vie quotidienne des habitants : emmener les élèves à l’école ou les femmes ménagères faire les courses, transporter des marchandises, cortège de fiançailles, de mariage…


Il faut reconnaître qu’avec le temps, il doit s’adapter, pour pouvoir survivre face à la concurrence : mototaxi (xe ôm), cyclo pousse électrique, cyclo pousse solaire, vélo taxi…


  

 

Mariage collectif – au Viet Nam


Mariage japonais – Kyoto


 

Les beaux jours…


  

Ou même lors des crues…


Décidément, le cyclo ne recule devant rien et emmènera à bon port les futurs mariés !


On peut même s’amuser un peu, mais dans un noble but :



La course philanthropique de cyclo-pousse organisée par l’association Saigon Children's Charity (SCC) (Charité pour les enfants de Saigon) a pour but de collecter des fonds pour aider les enfants en difficulté et les handicapés.


Du pousse-pousse au cyclo pousse

Originaire du Japon, le pousse-pousse (cet ancêtre du cyclo pousse) est un type de transport qui a vu le jour avec une simple remorque à deux places, tirée par un homme à pied.


Mais avant lui, la chaise à porteurs a permis aux gens à se déplacer individuellement, du plus simple, le kago, aux plus chers, les palanquins, « koshi » ou « norimono ».


 

Chaise à porteurs : le KAGO


  

Palanquin


Pousse pousse ou « jinrikisha » (= pulled rickshaw)


Pousse-pousse : Xe kéo, xe lôi en vietnamien


Au fil des années, son usage s’est répandu dans toute l’Asie.


Il est désormais utilisé partout dans le monde, y compris dans les pays développés.


Indochine coloniale – Tonkin, Annam, Cochinchine


  

Pousse pousse au Tonkin - Chapeaux d’époque : Nón lá, nón quai thao


 

Nord : TONKIN Sud : COCHINCHINE


 

Saigon 1930


Pousse-pousse & Cyclo pousse se côtoyant en Cochinchine


1930, en Chine, des milliers d’hommes gagnaient leur vie en tirant les pousse-pousse aussi.


 

Super service dépannage des temps modernes


Naissance du cyclo pousse


On le vit apparaître pour la première fois à Phnom Penh en 1937.


L’inventeur du véhicule, Pierre Coupeaud, était un Charentais d'origine, établi depuis 1933 au Cambodge, à la tête des Etablissements Pierre Coupeaud et Cie, un commerce de vélos et d’articles de sports. Il dut batailler ferme pour faire reconnaître son enfant chéri par l'état-civil français.


Le ministère des Travaux Publics ne donna son accord qu'après avoir confié le prototype à Georges Speicher et René Le Grevès, champions du Tour de France, pour des essais à Paris, au Bois de Boulogne. Et après son baptême, Phnom Penh fut choisi pour y exercer son droit de cité.


Encouragé par ce succès au Cambodge, Pierre Coupeaud voulait vendre son idée de génie aux autorités de Sai Gon mais il avait essuyé un net refus de leur part. Tenace, il avait élaboré un plan pour lui faire un peu de publicité : Une course Phnom Penh-Sai Gon via Souairieng sur 240 km, organisée par la Chambre de Commerce le samedi 9 février 1936, pour démontrer les performances de son cyclo pousse, le trajet reliant les deux capitales en 17 heures 20 minutes, course relayée par deux cyclistes indochinois bien entraînés, avec une vitesse moyenne de 15km/h, chronométrée par une équipe en voiture. Pierre Coupeaud a réussi son coup par une arrivée spectaculaire au beau milieu d’une course de cyclistes à Sai Gon.


A la conquête de Sai Gon


Le maire de Sai Gon, convaincu mais pas encore tout à fait conquis, a accepté de mettre en service vingt cyclo pousse, à titre d’essai.


L’accueil de la presse locale était largement favorable pour ce nouveau mode de transport. Mais le pousse-pousse n’a disparu que dix ans plus tard seulement. De 1939 à 1940, le chiffre de 40 a grimpé jusqu’à 200 cyclos en un an, vu que cet industriel français avait, à la fin des années 40, une unité de production située au 6, quai de la Marne, à Sai Gon.



 

Calèche Xe thổ mộ, appelée « boîte d’allumettes » par les Français,
en voie de disparition à partir des années 60,
remplacée par les Lambretta tricycles (Lambro 550 ou Xe lam)


 

Années 60 : L’arrivée d’un rival : le cyclo pousse à moteur Xe xích lô máy


 

Ce nouveau venu était puissant car équipé d’un moteur importé de chez Peugeot.


Chợ Lớn- China Town


Rude concurrence pour le cyclo pousse, mototaxi (xe ôm), bus découvert (touristique)…(Hà Nội)


Le tour du monde en cyclo pousse



Lors de sa courte visite de trois jours, au Bangladesh, le pape François a délaissé le Popemobile pour le Poperickshaw, cyclo taxi local.


Madagascar, avec l’ombrelle


Pousse-pousse authentique d’Indonésie : Le cousin du cyclo-pousse, le Becak


Le becak en Indonésie


 

Becak: Comme sur une piste de courses !


Becak : Protection des jours de pluie


 


 

A Jakarta – Le Becak participe à tous les événements :
mariage, remise de diplôme, traverser un cours d’eau …même à la nage !!!


 

En Thailande, c’est le Tuk tuk, Cyclo pousse thailandais


 

Malaisie

Cyclo à Penang - Cyclos modèles de musée


 

Strasbourg France

New York Central Park USA

 

A Cuba

En Chine - sur les murailles de Xian


Au Viet Nam

A l’heure de la sieste


 

 

La nuit passée avec l’ami inséparable


Sur ce toit en toile cirée rouge frangée de jaune, on peut voir :
« Sans souci » (en français), est-ce par nostalgie du passé ???


 

Xe lôi à Châu Đốc, petite ville de la province An Giang,
dans la région du Delta du Mékong, frontalière du Cambodge.


Phnom Penh


Bicitaxi au Mexique


Dublin, en voie de disparition


France : Opération internationale « vélo pousse-pousse sans âge »
(« Cycling Without Age » de Danemark, en faveur des gens âgés, pour les inciter à sortir)


Amsterdam


Bruges


Vélo taxi


Paris : contrôle des vélos-taxis


Le pousse-pousse n’est pas mort, vive le pousse-pousse !


En Chine


 

Hong Kong


Au Japon


Balade à Arashiyama dans un pousse-pousse japonais - Kyoto


Balade le long de la rivière OI – KYOTO - JAPON


Un petit tabouret qui sert de cale à l’arrêt


Les Jika-Tabi sont des chaussures montantes avec un orteil séparé.

La semelle en caoutchouc isole et permet un contact plus agile avec le sol.


 

Mariage en pousse-pousse


 

Détails du pousse-pousse


Escabeau pour faciliter la descente


 

Equipés pour la pluie


 

 

Dur, dur la vie d’un tireur de pousse-pousse !


Hue, chauffeur…On peine en tirant la langue ou on court…Tout dépend, bien sûr, de la charge !


 

  

Différentes coiffures



Pousse pousses appelés « jinrikisha », descendants de la chaise à porteurs.

Les tireurs de pousse-pousse : Tous musclés et bronzés, à force de courir sous le soleil.


Japan Expo 2017 :

Tokyo-rickshaw était une des curiosités de cette année-là avec
des pousse-pousse japonais au sein du festival.
Que des Hot boys !


  

  

Plaid rouge destiné aux passagers


Irrésistible, n’est-ce pas, Lady ?


  

Même des équipes féminines


 

Mariage


Prêts pour la course ?


 

Balade en ville, à la plage…


Déguisés à Noël


Apparu à l’époque Meiji (1868 à 1912) comme un moyen de transport remplaçant le kago (la chaise à porteurs), le jinrikisha était plus rapide et moins cher que le cheval.


Aujourd’hui, c’est pour le folklore auprès des touristes ou pour les sorties des Japonais, généralement en habits traditionnels, qu'il revient à la mode.


Quand le Père Noël troque le traineau pour un pousse-pousse au Japon



En Afrique


Madagascar



Être conducteur de cyclo pousse au Viet nam


Pas de retraite, on doit gagner sa vie jusqu’à son dernier souffle.


 

Les conducteurs seniors de 70 à 80 ans


Le vieux conducteur en position couchée, pour livrer sa cargaison de tôles


Cyclo transporteur de tôles, surnommé la « guillotine mobile »,

causant plus d’un accident mortel sur la route.


Cyclo-pousse, les mal aimés du Viet Nam


À Hanoï, à Saigon… les "cyclo-pousse" traditionnels bannis du Centre-ville ???


Histoire de désengorger les rues de la capitale, les autorités locales ont décidé d'interdire complètement les cyclo-pousse, ces triporteurs constitués d'un vélo avec une roue à l'arrière et d'une nacelle avec deux roues à l'avant. Motif invoqué : Les cyclos, trop lents, ne feraient que gêner le trafic, dans des rues de plus en plus encombrées.


Circulation difficile à Sài Gòn TP HCM – Des bouchons de plus d’une heure, voire plus.


Même chose à Nha Trang, l’avenue de la plage « Trần Phú » (« Duy Tân » avant 1975)


  

Années 60 : Nha Trang Avenue Duy Tân


Pour transporter les touristes


En 2009, à Hà Nôi, un nombre restreint déjà pour le transport des touristes, soumis à des régulations strictes sur les routes, les points de ramassage et les horaires.


Être conducteur de cyclo : un "petit" métier traditionnel, le seul moyen de subsistance des pauvres gens, condamnés à vivre au jour le jour et ce, malgré leur grand âge.


Et dire que cette silhouette si familière (tête nue ou coiffée d’un casque colonial, d’une casquette, d’une serviette en guise de turban ou d’un chapeau conique…), ce roi du pavé à une certaine époque, habile par son aptitude à se faufiler dans les encombrements, va donc disparaître des rues de plusieurs grandes villes du Viet Nam.


C’est un véritable travail de force, réclamant une résistance de cheval en quelque sorte, des jambes musclées, une santé de fer pour résister au temps, ensoleillé ou pluvieux, à manœuvrer avec aise, à longueur d’année, son coursier de fer, un vestige de l'époque coloniale et, à l’heure actuelle, une attraction folklorique pour touristes.


Le gouvernement local désireux de les aider à trouver un autre travail, leur propose le rachat des véhicules.


Le cyclo pousse, xích lô en vietnamien, rickshaw en indien, becak en indonésien, a longtemps été un moyen de transport très populaire.


Cool, pédaler tout en fumant sa cigarette !


Et même debout ! (Est-ce à cause des jambes trop courtes ?)


Le règne du cyclo pousse tourisme


  

Visite de Huế en cyclo pousse : Et cyclo gratuit pour les dames en tunique traditionnelle « áo dài »


 

Hà Nội, Festival Áo dài, défilé d’artistes et de modèles, adultes et enfants


 

Saigon TP HCM, la ville de la Tunique longue “Thành phố Áo dài”

Défilé de mode en cyclo pousse, rue piétonne Nguyễn Huệ


Hà Nội : bus découvert touristique,

cyclo pousse au toit avec fronton « Sans souci » (lettres blanches sur fond rouge)


Cyclo des temps modernes, plus écologique (électrique, solaire…)


Le cyclo pousse solaire de Đà Nẵng


Des cyclo pousse électriques à Nha Trang


 


Sur la photo de droite : On y voit un cyclo électrique, à côté d’un antique. La flèche blanche indique le plateau du moteur. Le grand cercle blanc, en bas, signale l’endroit où se situe la batterie et le cercle supérieur montre les boutons de commande.


Pourquoi des cyclo pousse électriques ? Sans doute à cause de la réaction des touristes, incommodés par la vue du conducteur tout en sueur, à la fin d’une course. Ou pour épargner certains efforts au conducteur, descendre du cyclo pour pousser, chaque fois qu’il y a des pentes à monter, comme au pont de Trần Phú (ancienne rue Duy Tân, longeant la plage de Nha trang) ou à Cầu Đá.


A Nha Trang, 65% des cyclo pousse sont maintenant électriques : Quatre batteries cachées sous le siège du passager, assez pour assurer 40 km avant d’être rechargées.


Les conducteurs, pris en charge par des équipes autonomes, en uniforme, avec un badge sur le bras de la chemise jaune, ont même la possibilité de suivre des cours de langue, l’anglais, pour mieux accueillir et servir la clientèle étrangère.



Les Mini Cyclo pousse pour enfants : Leur apparition a fait naître l’idée de transformer les anciens cyclo pousse en voitures électriques.


Minh Châu


Lu sur le Net : Promotion des jeux de Tokyo 2020


Le tour du monde de 3 Japonais et de leur pousse-pousse passe par le Lot


20/06/2018


Une étape lotoise à Catus pour le trio originaire de Tokyo./photo DDM


Mardi, un groupe de trois jeunes hommes et un drôle de véhicule s’est arrêté à Catus dans le Lot. Le drôle de véhicule, est un rickshaw, ou plus communément un « pousse-pousse ». Les trois jeunes japonais font un tour du monde : deux à vélo et un qui tire le rickshaw, en courant. Leur but : promouvoir ce mode de déplacement, que l’un des trois utilise quotidiennement à Tokyo pour des excursions touristiques, et faire la promotion des jeux de Tokyo 2020.


Leur périple a commencé en septembre 2016 en parcourant la Chine, le Vietnam, le Cambodge, la Thaïlande et l’Inde. Après un retour à la maison, ils se sont embarqués cette année pour Barcelone, direction Paris qu’ils doivent atteindre entre le 5 et le 8 juillet pour une manifestation franco-japonaise, puis Lyon avant de retourner à Barcelone. L’an prochain, rien de moins que l’Australie et les Etats-Unis.


40km par jour


A raison d’une quarantaine de kilomètres par jour, et un changement de tireur du lourd rickshaw, qui porte les bagages, tous les cinq kilomètres, c’est un véritable exploit que ces trois jeunes réalisent quotidiennement. L’autre soir, ils ont profité de l’hospitalité de la commune de Catus, avant de reprendre la route vers le nord dès 7h du matin.


JEAN-MICHEL FABRE


https://www.ladepeche.fr/article/2018/06/20/2821625-tour-monde-3-japonais-pousse-pousse-passe-lot.html




Bonjour Minh Chau !


Juste pour " chinoiser " un peu au sujet de ces 3 zin-zin japonais qui veulent relancer le Pousse-pousse par monts et par vaux.

Vont-ils pousser loin cette utopique idée ?

Le monde n'étant pas plat, ils vont en baver même avec un vrai Cyclo à pédale.

En tirant à tour de rôle au petit trot un Pousse-pousse chargé, il faut avoir les performances d'un 1/2 marathonien.


Le siège des Xich Lô au VietNam étant étroit, c'était un motif de la Direction de l'Hôtel Nautique pour construire son large Cyclo avec notre Jardinier pour conducteur privé.

Cet " amusement " a duré une année, car ma Grand-mère Tonkinoise savait qu'on ôtait un " morceau de pain " ou plutôt un bol de riz de la bouche d'un pauvre travailleur.

Allant presque quotidiennement au Marché pour les besoins du Restaurant de l'hôtel, elle préférait avoir son Xich Lô attitré, après négociation d'un prix forfaitaire pour la course avec le temps d'attente au Marché. ( il servait donc à la fois de Gardien des victuailles qu'elle achetait au fur et à mesure de ses déplacements ).


Autre anecdote :

Une fois par semaine dans l'après-midi, elle allait chez l'une ou chez l'autre de ses " amies " pour " taper le carton " en jouant pour de l'argent. ( avec des petites étroites cartes rectangulaires de couleur diverses. Phonétiquement = Xi Làc )

Au retour, dés l'entrée du portail de l'Hôtel, son Xich Lô nous servait d'indicateur :

Lorsque ses bras brassaient l'air, les domestiques avaient compris qu'elle avait perdue aux cartes et que sa mauvaise humeur allait leur tomber dessus ...

Ce n'est pas pour rien que les Sudistes disent que " les Tonkinois ont l'insulte au coin de la bouche ".

Parfois, nos proches voisins de l'Hôtel Nautique, s'inquiétaient de la santé de ma Grand-mère, car ils ne l'ont pas entendu ( insulter ) depuis 3 jours ! *:)) Marrant *:D La banane ! *=)) Mort de rire


Chris-Chanh


 




Chao Chi, Anh,


Quel paradoxe ! On ne pousse pas mais on tire un Pousse-pousse.

Ayant une bonne mémoire visuelle, gamin à Hanoi j'ai toujours vu des maigrelets tireurs de Pousse-pousse où au pire il n'y avait que 2 clients sur le siège passager.

Ailleurs, si les Xich Lô pédalaient confortablement assis sur une selle, certains devaient donner un bon coup de jarret au départ en acceptant une surcharge de passagers pour gagner sa croûte.

Par contre, je plaignais les pauvres petits chevaux des Tac-à-Tac ( Boite d'allumettes à 2 roues ) que les tyrans propriétaires surchargeaient leur calèche au point que les fers du cheval ne touchaient plus le sol.

Pour faire contre poids, le sale type montait en amazone sur un des deux bras en bois, tout en conduisant son cheval et Tac-à-Tac sous un cagnard de plomb au point que le goudron était mou ..! 


Memories are made of these,


Chris-Chanh





J'ai beaucoup aimé le reportage sur Le tour du monde en cyclo pousse, très bien documenté, très intéressant.


Merci MINH CHAU


Võ Thị Yến





© cfnt, Collège Français de Nha Trang